La conception biophilique de l’habitat hospitalier est-il l’avenir de la santé ?

“Ville Nature et Société” par Basile moyenne section maternelle

Après plus d’un demi-siècle de non-évolution de l’habitat hospitalier français, les politiques publiques françaises affichent depuis quelques années une réelle ambition de rénovation du parc immobilier hospitalier. L’invocation perpétuelle d’une architecture dite « inclusive » sature les déclarations d’intentions politiques et les débats publics de santé et de facto travestit les réelles innovations de projet en faisant fi de la participation des personnes concernées. Mais, en dépit de réformes profondes, bien souvent, les structures actuelles hospitalières, en raison de leur vétusté et inadaptabilité foncière et structurelle, nécessitent « un toilettage architectural » pour faire face aux défis que peuvent constituer les institutions de santé de demain. Or, le simple fait d’initier une architecture nouvelle ne suffit pas à bonifier la qualité de vie au sein d’une structure et encore moins à y attribuer un sens gérontologique intégré. Au-delà d’un changement de regard, il sera question d’un processus d’innovation peu répandu dans la pratique architecturale française, la « biophilie ». L’absence de réflexion critique sur la conception biophilique hospitalière peut être une opportunité sans précédent sur le bénéfice des modi operandi dans notre relation entre la nature, la biologie humaine et la conception de notre paysage bâti. Cette innovation qui s’efforce de rétablir ce contact avec la nature dans l’environnement bâti interroge et mérite qu’on y porte une attention particulière. Ainsi cet article propose une réinterprétation de nos stratégies hospitalières en étudiant différents enjeux de la biophilie dans les environnements de vie et de santé de demain. Par Nassim Moussi.

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